top of page
Rechercher

L'introduction des allergènes


introduction des allergènes

L’allergie est une réaction anormale et inappropriée du système immunitaire générée par le contact avec un antigène qui devrait normalement être toléré par l’organisme. C’est une forme d'hypersensibilité.

 

Une allergie alimentaire entraine un ensemble des manifestations cliniques liées à une réponse immunitaire inappropriée contre un allergène alimentaire. Il faut toujours distinguer l’allergie de l’intolérance alimentaire.

 

Exemple : l’allergie au lait correspond à une réaction aux protéines du lait, alors que l’intolérance au lait est en lien avec une mauvaise digestion du lactose (sucre du lait) à cause d’un déficit en lactase (enzyme).

 

Une fois la diversification commencée, l'introduction des allergènes majeurs est recommandée sans tarder, que l’enfant soit à risque d’allergie (du fait de son histoire familiale) ou non. Il n’y a pas de nécessité de retarder l’introduction de quelque groupe alimentaire que ce soit.

 

Il existe une liste de 14 allergènes dits prioritaires ou majeurs, que les industriels doivent obligatoirement indiquer sur les emballages alimentaires, en les inscrivant en gras : gluten, œuf, poisson, crustacés, mollusques, arachide, soja, céleri, lait, fruits à coques, moutarde, sésame, sulfites, lupin.

 

Les allergies les plus fréquemment retrouvées chez l’enfant sont l’œuf (35%), l’arachide (25%) et le lait de vache (10%). Dans une moindre mesure, on trouve également des allergies aux poisson, noix, légumineuses, moutarde, avocat, banane, kiwi, fruits exotiques, châtaigne, melon, figue ou encore céréales.

 

Les allergies dites « IgE dépendantes » ou « IgE médiées » sont les plus sévères et potentiellement dangereuses. L’ingestion de l’allergène entraine la libération d’anticorps IgE, qui eux-mêmes induisent la libération de substances responsables des manifestations cliniques (cutanées, respiratoires, digestives, cardiovasculaires) d’apparition généralement rapide (quelques minutes à moins de 2h).

 

Introduire un allergène à la fois, en toute petite quantité, de manière isolée ou mélangé à des aliments déjà consommés par l’enfant. La 1ère réaction ne se produisant pas au 1er contact, il est important de proposer l’allergène 2 à 3 fois de suite pour tester la tolérance. Tester en priorité les allergènes régulièrement consommés par la famille. Il n’est par exemple pas utile de tester le lupin si vous n’en consommez jamais.

 

Si une réaction se produit, il faut évincer l’aliment et consulter un médecin. En l’absence de réaction à l’allergène, il est important de le proposer régulièrement pour entretenir la tolérance (par exemple 1 fois par semaine).

 

Cas particulier des sulfites : Les sulfites sont ajoutés comme conservateurs et antioxydants (par exemple, pour empêcher le brunissement) à toute une série de denrées alimentaires, notamment des fruits et légumes secs, des produits à base de pommes de terre et les jus de fruits. L'enfant y sera donc exposé naturellement à un moment donné.

 

Cas particulier du soja : il existe en France un paradoxe entre le fait de devoir tester les allergènes majeurs, dont le soja fait partie, et la recommandation de ne pas exposer l’enfant de moins de 3 ans à cette légumineuse. Actuellement, tous les organismes nationaux s’accordent sur l’innocuité du soja sur la santé, et en particulier les cancers hormo-dépendants jusqu’à 4 portions par jour pour l’adulte (au-delà, la science ne sait pas encore). Il n’y a donc pas de risque à donner de petites quantités de soja à l’enfant en bas-âge.

 

Cas particulier des végétariens : l’alimentation végétarienne excluant certains allergènes majeurs (poisson, œuf, lait, ... en fonction du type de végétarisme), se pose la question pour les parents lors de la diversification de les introduire ou pas. Les études montrent que si on n’expose pas très tôt l’enfant à ces allergènes, il a un risque plus important de développer une allergie plus tard. De plus, 1 ou 2 expositions à l’allergène ne suffit pas à obtenir une tolérance à vie. L’exposition répétée permet d’entretenir cette tolérance et si l’enfant n’y est plus exposé, c’est comme si rien n’avait été fait. Il revient donc de la responsabilité de chaque parent de faire ses choix, après avoir été bien informé.


Le rôle de la diététicienne pédiatrique est de faire autant de la prévention, par exemple en amont de la diversification, que de la prise en charge, en cas d'allergie avérée : par exemple aux protéines de lait de vache (APLV).


N'hésitez pas à consulter si besoin.

 

Sources :

 
 
 

Komen


bottom of page