Le lactose est le principal glucide (sucre) du lait. Il est consommé dès la naissance et participe aux besoins énergétiques du nouveau-né. Chez l’enfant et l’adulte, il est principalement présent dans l’alimentation sous forme de lait et de produits laitiers (yaourts, fromages, glaces, ...).
Pour être absorbée, la molécule de lactose doit être au préalable découpée. C’est le rôle de la lactase, enzyme localisée dans intestin. Un déficit de cet enzyme perturbe la digestion et l’absorption du lactose pouvant entraîner une malabsorption.
Tous les bébés naissent avec de la lactase, dont l’efficacité est à son maximum. Celle-ci diminue ensuite au cours de l’enfance, puis se stabilise à des niveaux variables selon les individus. La baisse de l’activité lactasique est une évolution normale, plus ou moins accélérée selon les individus, et non influencée par la poursuite ou non de la consommation de lait (donc de lactose).
Chacun a donc un seuil de tolérance du lactose qui lui est propre : certains n’ont jamais aucun symptôme digestif liés à la consommation de produits laitiers, d’autres oui. Ces derniers sont devenus intolérants au lactose : leur activité lactasique étant devenue insuffisante pour assurer la digestion puis l’absorption du lactose.
Lorsque la quantité de lactose ingérée dépasse les capacités de l’activité lactasique restante, il y a maldigestion, ce qui provoque une malabsorption.
Cette malabsorption peut être asymptomatique. On ne parle d’intolérance que lorsque le lactose malabsorbé est responsable de troubles. Ceux-ci apparaissent généralement entre 15 minutes et 4h après ingestion d’un aliment contenant du lactose, causés par sa fermentation par la flore colique.
Les symptômes peuvent être :
- diarrhées et douleurs abdominales ;
- gaz augmentant le volume abdominal ;
- flatulences ;
- nausées et vomissements
- manifestations extra-digestives (douleurs articulaires, maux de tête, etc.).
L’intolérance au lactose, suspectée ou diagnostiquée, est un motif de suivi diététique. Lorsqu’elle est diagnostiquée, quelques conseils simples basés sur la connaissance des aliments et la digestion du lactose permettent en général de limiter les symptômes sans restreindre inutilement la consommation de produits laitiers.
Le suivi diététique permet, selon les cas :
- de vérifier que l’alimentation couvre les besoins (notamment en fer et calcium) ;
- d’adapter l’alimentation pour permettre de maintenir une consommation de produits laitiers et éviter les carences (calcium, fer) ;
- d’orienter vers un autre diagnostic si les adaptations nutritionnelles ne suffisent pas à éliminer les symptômes (ex. syndrome de l’intestin irritable)
